En France, on doit la biodiversité animale des bovins en général, à l’élevage. On recense 45 races de vaches laitières ou mixtes avec quelques-unes très représentées : Prim’Holstein, Montbéliarde et Normande. 13 races de vaches à petits effectifs sont dites « rares » et ont permis d’implanter des vaches sur certains territoires défavorisés, sous des climats plus difficiles ou encore pour répondre à des demandes d’exportations vers l’international : Froment du Léon, Bretonne Pie Noir, Nantaise, Maraîchine, Mirandaise, Lourdaise, Casta, Ferrandaise, Villard-de-Lans, Saosnoise, Jersiaise, Guernesaise, Bordelaise.

En France, le pastoralisme (du latin pacere signifie « paître ») se maintient et le système de polyculture-élevage (nourriture des vaches produite sur l’exploitation) est favorisé. Le fumier est recyclé en engrais. Le maintien des vaches et autres herbivores dans les prairies ralentit l’urbanisation. Les prairies associées à d’autres cultures destinées aux troupeaux mais aussi à des haies, alignement d’arbres ou bosquets (700 000 kilomètres), mares et murets constituent des habitats et des réserves de nourriture pour de multiples espèces. En étant entretenus, les paysages d’élevage, soit 13 millions d’hectares de prairies permanentes et temporaires, participent à la préservation de la qualité de l’eau, de l’air et des sols.

En France, les bovins laitiers sont présents sur presque tout le territoire. Dans les zones de montagne, la pratique de la transhumance permet de libérer les prairies autour de l’exploitation qui, non exploitées par les vaches, servent de réserve pour l’hiver. Cette pratique évite les friches, favorise l’enneigement (la neige tient mieux sur de l’herbe rase) et limite les incendies en été. En plaine, ils pâturent les prairies mais aussi les surfaces moins labourables restées en herbe. Afin d’équilibrer leur alimentation, ils consomment également des fourrages, des céréales et autres produits agricoles (pulpe de betteraves, drèche de blé, …) majoritairement produits sur l’exploitation.

ÉCO

Du grec « oikos », éco signifie maison ou habitat. Les mots « écosystème » ou encore « écologie » s’y rapportent. L'écologie est la science qui étudie les écosystèmes.

BIODIVERSITÉ ANIMALE ET VÉGÉTALE SUR LES ZONES D’ÉLEVAGE FRANÇAISES

On recense 13 espèces de chauves-souris (mangeuses d’insectes nuisibles aux cultures et non nuisibles dégradeurs de déjections) et autant de bourdons (pollinisateurs de flore), 40 à 70 espèces d’oiseaux et aussi des crapauds et des hérissons (mangeurs d’insectes nuisibles aux cultures).

On relève environ 230 espèces de plantes différentes dont certaines sont introduites par l’homme pour enrichir les prairies (graminées, légumineuses herbacées).

De plus, les prairies concentrent 30 à 40 vers de terre au m² (laboureurs, recycleurs et fertilisateurs des sols).

ALIMENTATION DE LA VACHE

Les ruminants ont besoin d’une alimentation équilibrée pour maintenir leurs fonctions vitales et produire du lait de qualité. Leur qualité de ruminant herbivore leur permet de valoriser ce qu’ils mangent en le transformant en lait. La spécificité de leur système digestif, constitué de plusieurs estomacs, est de dégrader la cellulose contenue dans les plantes. L’herbe représente entre 60 et 80% de cette alimentation variant selon les régions, les sols, l’âge et la productivité des vaches et selon qu’elles sont en gestation ou non. En fonction des saisons l’herbe peut manquer, l’éleveur la remplace par des fourrages la ration alimentaire de ses vaches. Pour apporter plus d’énergie et de protéines, il va compléter par des aliments appelés « concentrés » : céréales, tourteaux de colza ou de soja, pulpe de betterave, bloc de sel ou de minéraux et vitamines). En moyenne, une vache mange 70 kg d’herbe, de fourrages et de céréales par jour et boit 90 litres d’eau par jour.